mercredi, 31 octobre 2018 02:18

Le marais de la Fondial : La légende du marais

C’était il y a bien longtemps, un pauvre homme, certainement un pèlerin, arriva au village de Malmartel, dans le marais, à la nuit tombante. Comme ce lieu était isolé et qu'il faisait très froid,... 

 

 

il frappa à une porte pour demander l'hospitalité et avoir à manger. L'habitant du lieu le renvoya en lui claquant la porte au nez, ne voulant point héberger un étranger au risque d'avoir affaire à un malfaiteur. Notre homme essaya à d'autres portes, mais reçu autant de refus, voir même aucune réponse. Transi et épuisé, il hésita devant la dernière maison du village et tenta une dernière chance.

Un vieil homme en haillons lui ouvrit et le fit entrer dans une petite pièce où il y avait déjà sept ou huit enfants, lui racontant ses misères. Il l'invita à se réchauffer auprès du maigre feu, puis il partagea un quignon de pain, gardant le plus petit pour lui. C'était le seul repas qu'il avait à offrir.

Avant d'aller se coucher dans le foin de la grange que son hôte lui proposait, notre homme remercia celui qui l'avait reçu et ses enfants, mais lui fit cette recommandation : « Dans la nuit, vous allez entendre un grand bruit, surtout, ne sortez pas voir ce qui se passe. Priez. Attendez sagement l'aube pour ouvrir ».

Intrigués et peu rassurés, ils s'enfermèrent et allèrent dormir. Effectivement, au milieu de la nuit, ils furent tirés de leur somme par un grand fracas et la mai­son tremblait de partout. Affolés, les enfants et le vieil homme se blottirent sous leur couette et prièrent, suivant les recommandations.

Le jour étant levé, ils se hasardèrent enfin à sortir et, constatant les dégâts, un des enfants s'écria : « C'est curieux, tout a disparu, il ne reste que notre maison ». Le village avait été englouti par le marais. Le vieil homme rassura les enfants en leur demandant de toujours partager le peu qu'ils ont avec des plus pauvres qu'eux.

Est-ce l'action d'un saint, du diable ou d'un démon ? Toujours est-il que St Martin, sur la place de La Fondial, tourne résolument le dos au marais pour ne pas le voir.